dimanche 31 juillet 2011

Univers post-apocalyptiques

Sujet du jour: les univers post-apocalyptiques. Vous avez 3 heures.

Plutôt que 3 heures, je vais prendre 3 exemples, parce qu'il semblerait que les mêmes thèmes reviennent dans ce genre de situation.
A ma gauche, une suite de romans et quelques nouvelles, écrites par un des piliers de la littérature de science-fiction du XXème siècle, Philip José Farmer: Riverworld.
A ma droite, une bande dessinée, encore en cours de production, avec plein de vrais bouts de zombies dedans (et qui a été adaptée récemment en série à l'écran): the Walking Dead.
A ma...f***... mon autre droite, une autre série télévisée: Jericho.

Petit pitch pour qu'on voit de quoi on parle ici:

  • dans Riverworld, l'intégralité de l'humanité, des néanderthaliens aux "sapiens" de 1983, quelque soit leur langue ou leur religion de leur vivant, est ressuscitée le long des rives d'un grand fleuve au fond d'une vallée encaissée. Le fleuve et la vallée zigzaguent sur la totalité de la surface de la planète. Et dans une région donnée, 80% des gens viennent de la même époque et 20% de tout et n'importe quoi, ie 80% d'égyptiens du moyen empire, plus des traders de ManHatten fin du XXème siècle, des révolutionnaires français et des néanderthaliens pour le reste...
  • dans the Walking Dead, on suit les tribulations d'un groupe de survivants américains, des inconnus regroupés par la force des chose du coté d'Atlanta début XXIème siècle, alors que (ou puisque) la quasi totalité de l'espèce humaine a été transformée en zombies.
  • dans Jericho, l'époque est la même, mais le focus est pointé sur une communauté rurale du Kansas, alors que les 23 principales villes américaines viennent d'être anéanties par des explosions nucléaires.
Planète extra terrestre, zombies et attaque nucléaires,  à première vue, les thèmes pourraient difficilement être plus éloignés (quoiqu'il semblerait que les zombies puissent avoir droit de cité chez Jane Austen). Cependant, même si l'habillage est différent, il sert à explorer les mêmes questions, ou en tout cas, de nombreuses questions communes:
  • comment évolue l'humain en situation de stress ou dans des situations auxquelles il n'a pas été préparé: devient-il un héros ou un bourreau ou reste-t-il avant tout le même. S'il change, est-ce à cause de son environnement, ou son environnement ne fait-il que révéler des comportements latents, que la civilisation actuelle avait réussi à domestiquer ou dissimuler?

  • comment évolue les interactions sociales: retourne-t-on a des systèmes tribaux ou claniques, est-il plus avantageux de créer des grands groupes ou de petites unités, sédentaires ou nomades, la démocratie reste-t-elle un système possible ou pas dans ces circonstances, la source de danger principale provient-elle de l'environnement sauvage (menace nucléaire, zombie, monstres extra-terrestres) ou des humains censés être civilisés?

  • l'arrivée dans ces histoires se fait toujours in medias res, il y a donc aussi toujours une quête du sens: comment en est-on arrivé là, qui est/qu'est la main invisible à l'origine de cette situation exotique (complot politique, expérience scientifique, phénomène religieux, catastrophe naturelle...). Les différents protagonistes sont utilisés pour tester les différentes postures de pensée: acceptation aveugle, remise en question forcenée, dénis etc...


Je pourrais donner des exemples de comment chacune de ces séries répond à ces questions, mais toutes 3 sont trop bonnes pour que je vous gâche le plaisir, alors mon conseil, plongez dedans!

PS: Il y a au moins deux adaptations série TV de Riverworld, mais comme il le fut dit à Odile Deray en son temps: "Madame, je n'écrirai rien sur votre film c'est une merde". Ben là, c'est pareil.

Misfits

Les séries anglaises offrent des scénarios surprenants, comme dans "Neverwhere" déjà mentionné ici, ou une version moderne de "Jekyll", le plus connu "coupling" ou le génial "IT crowd" (ode à la geekitude). Bien sur il faut s'habituer aux effets spéciaux un peu kitch et, parfois, à l'accent cockney, qui arrache le fond du pavillon auditif. Mais on échappe aux physiques calibrés sur les standards hollywoodiens et aux effets de modes scénaristiques (sur ce point, nous avons parlé des vampires mais que dire des émules de CSI, ou de l'étude comparée des séries hospitalières qui suivirent avec plus ou moins d'imagination Urgence).

Nous avons tenté Misfit (ici le trailer http://www.youtube.com/watch?v=wNjSP9DsYJc&feature=related ): des jeunes complètement paumés se retrouvent à faire des travaux d'intérêts généraux. On croise une star déchue du sprint, une jeune allumeuse, une bagarreuse au grand coeur, la mouche du coche qui se croit drôle, un gamin psycothique... On pourrais croire que l'on a à faire à une série pré-carcérale sur fond de béton londonien, jusqu'à ce qu'une tempête éclate, que des grêlons de la taille de boule de booling s'écrase sur le paysage et que nos petits amis se retrouvent frappés par la foudre. De là, la situation devient de plus en plus étrange. L'agent de probation se transforme en tueur psychotique et certains développent des pouvoirs paranormaux. C'est une série très réaliste, qui sous des dehors vaguement fantastiques, parle de post-adolescents à la dérive, dans un monde achromatique. Si les acteurs sont convaincants et les pouvoirs originaux (révèlant les troubles de l'individu), le scénario s'essouffle vite. Fin de la première saison (qui ne dure que 6 épisodes), on doute qu'il y ait encore un pilote dans le scénar. Donc, même si la série n'est pas inintéressante, on a laissé tomber. Pour plus d'infos, le site officiel : http://www.misfits.com/

mercredi 27 juillet 2011

Le manga dans tous ses états


Je me souviens des réflexions acerbes de ma mère alors que, petite, je regardais récréA2 ou le club Dorothée : « ce dessin est moche, ils se ressemblent tous. Mais c'est hyper-violent! Comment peux-tu aimer ça? ». Elle ne comprenait pas. Moi je me régalais chaque semaine de Candy, de Juliette je t'aime, de Dragon Ball, de Pat labor et autres héros aux yeux démesurés. C'est le point de départ de Jean-Marie Bouissou. Universitaire, connaisseur de la société et de l'histoire japonaise, le chercheur met sa plume au service d'un genre qu'il a toujours aimé : le Manga. Et il en parle de manière docte, pertinente et bigrement intéressante.

Pourquoi Akira est-il un tel succès? Pourquoi certains dessinateurs n'utilisent que d'infimes variations pour distinguer les personnages (comme une boucle d'oreille, ou une coupe de cheveux)? Existe-t-il un manga féministe? Le « Gaman » (ou voie de la persévérance) est il la seule alternative pour les jeunes japonaises? Pourquoi les éléments féeriques, comme les Yôkais et les Tengus, se mêlent si facilement aux quotidiens des japonais, alors que le contemporain et féerique sont deux mondes clairement séparés en Occident? Comment se reflète la société japonaise au travers du manga au court de ces 70 dernières années?
Ces questions et bien d'autres trouvent des éléments de réponse dans ce livre qui s'appuient sur de nombreux mangas : du dieu Tezuka (père d'Astroboy, de princesse saphir, de Black Jack...) au programme complet de nos après-midis d'adolescence (ragma ½, Ken le survivant, La rose de Versailles -ou Lady Oscar-; Sailor Moon...) en passant par les opus modernes (Inugami, Death Note, 20th century boys...), ce qui permet d'allier un doux sentiment de nostalgie à une meilleure compréhension de cet univers riche et fascinant. Très très bon bouquin.

No one knows about the persian cats.


Les chats persans sont parmi les plus chers et les plus prisés au monde. Pourtant, en Iran, dont ils sont originaires, ils sont considérés comme impurs par le régime islamiste et confinés à l'intérieur des maisons. De même qu'une jeune génération de musiciens. C'est le parallèle pertinent que fait Baham Gobadi dans son film, dont le titre français est « les chats persans ».

Ashkan et Negar sont deux jeunes musiciens qui, une fois sortis de prison, décident de partir d'Iran pour pouvoir librement s'exprimer. Pour cela, ils doivent monter un groupe, récupérer des visas et des passeports, réunir de l'argent. Les suivre dans ces quêtes au travers de Téhéran nous donne l'occasion de croiser une scène musicale underground (littéralement), de nous faufiler dans les studio d'enregistrements clandestins et de croiser toute une série de personnages haut-en-couleurs. Le film montre l'espoir de cette génération courageuse et passionnée; mais également l'urgence et l'angoisse de leur situation.
Le film lui même a été tourné sans autorisation, en 17 jours; la plupart des acteurs y jouent leur propre rôle, en commençant par les protagonistes principaux (qui forment le groupe « take it easy hospital »). Il a reçu le prix « un certain regard » du festival de Cannes, en 2009. J'ai vraiment aimé ce film poignant, drôle, intéressant, à la fois musical et politique.

mercredi 20 juillet 2011

Deux thrillers coréens



« J'ai rencontré le diable » s'apprête à sortir discrètement des salles sombres et nous donne l'occasion de nous intéresser un peu aux thrillers coréens. Comme l'explique cet article très complet, http://www.ecranlarge.com/article-details-20435.php, il y a de petits bijoux à glaner dans la péninsule asiatique.
Avec, à l'affiche, le très perturbant Choi Min-sik, ahurissant dans Old Boy (second métrage de la trilogie Vengeance de Park Chan-wook -une des plus belles claques cinématographiques de ces dix dernières années si on demande mon avis-), on pouvait attendre beaucoup de « j'ai rencontré le diable ». Hélas, cet opus a de bons ingrédients mais ne prend pas. Un tueur en série s'attaque par hasard à la petite amie d'un agent secret qui ferait passer Jack Bauer pour un enfant de coeur. Ce dernier promet de faire souffrir au moins 10 000 fois plus le psychopathe qui a découpé sa fiancée en morceaux et met au point une traque vicieuse, alliant souffrance physique et torture psychique. Seulement, il sous estime son adversaire. Un scénario très Nietzschien : doit on devenir un monstre pour en tuer un (« si tu regardes longtemps au fond de l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi »)? La photographie est excellente et certaines scènes de bagarre (doux euphémisme) sont à couper le souffle (lieux oppressants et espaces confinés) et se vautrent littéralement dans la violence (avis : déjeuner léger avant d'aller voir le film). Le réalisateur réussi à glisser quelques sourires entre des hauts le cœur, bel exploit, ce qui fait passer les 2h20 de film. Lee Byung-hun qui joue le fiancé nihiliste est très agréable à regarder quand à Choi Min-sik, il est toujours aussi renversant. Cependant, le scénario pêche par endroit, ce qui décrédibilise l'ensemble. C'est dommage. Donc, un avis mitigé, moi j'ai pas marché.

J'ai largement préféré «Memories of murder », sorti en 2003. Ce film est certes plus lent , mais l'histoire est impeccablement ficelée et les acteurs -jusqu'au petit lampiste au fond à droite- tous excellents. En 1986, on retrouve le corps d'une jeune femme dans la campagne. Deux mois plus tard, les assassinats se multiplient. La rumeur d'un tueur en série enfle. Une équipe spéciale est mise en place alliant un flic local très old school -qui n'hésite pas à tabasser les suspects et force sur le saké- à un enquêteur spécialement dépêché de Séoul -qui aime ses chemises bien repassées et la paperasse. Un duo rat des ville-rats de champs, version policière. Mais en absence de preuves et de moyens techniques, les deux hommes commencent à douter. Ce film réaliste et amer s'inspire de faits réels. Entre 1986 et 1992, le premier tueur en série officiel de la Corée du Sud viola et tua 10 femmes dans un rayon de 2 km; la plus âgée ayant 71 ans, la plus jeune 13. Malgré les 3000 personnes interrogées et les 300 000 policiers mobilisés pour l'enquête, personne n'a jamais été inculpé pour ces crimes.

Avis aux amateurs du genre: il ne faut pas hésiter à fouiller dans le polar made in Corée, en gardant à l'esprit qu'il ne connait pas de happy end.

lundi 4 juillet 2011

Away we go

Fouillant dans les éternelles soldes de DVD, je suis tombée par hasard sur celui-ci.

Intriguée par la jaquette, j’ai lu le synopsis :
« Lorsque Burt et Verona apprennent qu'ils vont devenir parents, c'est la panique. Rien ne les retient dans la ville de province où ils habitent, et ils décident alors de partir à la recherche de l'endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d'autres leur donnent envie de suivre leur modèle... Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu'ils n'ont peut être besoin que l'un de l'autre pour fonder leur foyer. »
Je pense que je n’aurais pas été si convaincue que ça si je n’avais pas regardé le réalisateur : Sam Mendes (American Beauty et Noces rebelles). Ayant beaucoup apprécié American Beauty et pas détesté Noces rebelles, j’ai laissé ma curiosité s’exprimer et l’ai ramené à la maison.
Et je n’ai pas été déçue. Le couple est vraiment attachant. Ils vivent dans une petite maison bancale perdue dans le brouillard et travaillent chez eux. Lui est un grand dadais barbu qui vend des assurances aux assureurs… ?! Et elle est une jolie métisse qui illustre des manuels de médecine. Ils ne restent dans cette maison que parce que les parents de Burt ne vivent pas loin et pourront les aider quand le bébé sera là. Mais les parents s’avèrent être plus égoïstes qu’ils ne le pensaient et décident de déménager en Europe avant même la naissance !
Un peu déçue par la fin quand même, un peu trop facile à mon goût mais bon, pourquoi pas.
En bref pas de grande révélation mais un bon moment à passer, drôle et intelligent. Et je pense que j’avais besoin de ce genre d’images en ce moment, un petit rappel de tous ces couples que je croise tous les jours au boulot et de toutes ces questions qu’on se pose sur la famille. Beaucoup plus proches de nous que Noces rebelles !

Petite anecdote (merci Wikipédia) : « Away We Go est le premier film hollywoodien à adopter des mesures se voulant écologiques pendant le tournage : tout a été fait pour réduire les émissions de CO2. Les déchets ont été réduits de moitié, des poubelles diverses ont été utilisées pour recycler, les traiteurs se sont servis de plats en céramique, lavés pour éviter les produits jetables, alors que les véhicules de tournage fonctionnaient au biodiesel ou agrodiesel. »

Vampire Knight : du concentré de Shojo...


… avec tous les ingrédients : le triangle amoureux, les uniformes d'écolières, les sentiments ambigus, le beau brun qui cache une blessure secrète, le tout teinté d'un peu d'hémoglobine (mais attention, ça reste glam). Surtout une héroïne de Shojo archétypale : Yuki est enjouée, dynamique, optimiste, adorable, pas trop douée en classe et même si elle manie Artémis – une arme redoutable- elle finit toujours par se faire sauver par un de ses chevaliers servants (hein qu'elle est un peu énervante quand même!). Ca faisait bien 10 ans que je n'avais pas marché comme ça avec un Shojo; j'ai accroché à l'univers gothique et aux personnages tendus et charismatiques de Matsuri Hino. C'est romantico-chamalo et un peu niais, mais c'est tellement bon!

Le premier souvenir de Yuki est d'avoir été attaquée par un vampire … et sauvée par un autre, Kaname. A partir de ce jour, elle voue une adoration sans borne à son sauveur. Elle est adoptée par Kaien Cross, un drôle de bonhomme idéaliste. Kaname et Kaien rêvent d'un monde où vampires et humains coexistent, grâce à des pilules qui teintent l'eau en rouge (toutes ressemblances avec une autre série sont tout à fait normales). C'est dans ce but pacifiste qu'est créée la Cross académie : les classes de jours servent d'alibi aux classes de nuit qui accueillent, dans le plus grand secret, la fine fleur de la noblesse vampire. Yuki et l'énigmatique Zero, deuxième fils adoptif de Kaien, sont les gardiens de l'académie : ils sont là pour éviter que les élèves de jour découvrent la vérité à propos de leur camarades nocturnes, mais aussi pour s'assurer qu'ils ne finissent pas en snack. Mission qui n'est pas de tout repos, les élèves nocturnes étant totalement irrésistibles et qu'arrêter un troupeau de collégiennes amoureuses n'est pas facile!
Publié à partir de 2005, le manga connait un succès rapide au Japon. S'en suit une série diffusée en 2008, avec un design des personnages particulièrement réussi. L'anime s'achève après deux saisons de 13 épisodes. La version papier court toujours: on en est au tome 13 en France. Je regrette que l'aspect léger et drôle des premiers épisodes s'estompent pour laisser la part aux drames mais le scénario propose des rebondissements juteux et des énigmes intéressantes. Un shojo typique donc, mais bien fait.
Et pis j'ai un gros faible pour Zéro, na!

Tomboy


Tomboy signifie garçon manqué en anglais. C'est aussi le titre de films et de court-métrage tournés en 1912, en 1940, en 1985, en 2008 et finalement en 2011. Mais l'idée des Tomboy est plus ancienne. En 1553 on parle de « garçons bruyants » (ou turbulents) puis de femmes immodestes en 1579, pour enfin arriver à l'idée de « femmes qui agissent comme des hommes » 1592 avec le nom de Tomboy (source wikipedia). Certains assimilent à tort « Tomboys » et lesbiennes, preuve que l'on a du mal à s'affranchir du déterminisme absurde qui veut que les filles agissent d'une certaine manière, les garçons d'une autre. Il existe des lesbiennes féminines et des Tomboy hétérosexuels!

La question de l'identité est posée dans ce film. Laure passe sont temps à suivre ses parents de déménagement en déménagement. Cet été-là, elle décide, peut-être sur un coup de tête, de se faire passer pour un Mickaël auprès de ses nouveaux camarades. De là, découle tout un tas d'adaptations : comment se comporter comme un garçon, comment tenir à distance les amis et la famille, … C'est un film un peu lent et très fin. Pas de lecture de texte, pas de surenchère psycologique: il ne s'agit pas de comprendre pourquoi Laure devient Mickaël. Celle-ci vit dans une famille soudée, adore sa soeur... Il semble qu'elle joue un jeu qui prend de plus en plus d'importance. Et ça fait du bien de ne pas chercher forcément une explication à tout!

Tom boy est une immersion au coeur d'un groupe d'enfants qui s'observent, qui jouent, qui cherchent leurs marques, le temps d'un été. Les acteurs sont magnifiques et sidérants, en particulier gros coup de coeur pour la petite Jane (6 ans dans le film). J'ai surtout apprécié le fait que l'on ne se sente jamais mal à l'aise dans ce film qui traite pourtant de sujets sensibles : la quête de l'identité sexuelle et les émois des pré-adolescents.