C'est ce que suggère Lilian Jackon Braun avec son tandem de moustachus, Jim Qwillerman et Koko, dans "le chat qui mangeait de la laine". Petit coup de gueule pour commencer: j'aimerai bien tenir l'imbécile qui a choisi un chartreux pour illustrer la couverture. Koko est un siamois! long, élégant, avec des coussinets bruns et une tête anguleuse. Surement un commercial qui a décrété que les chartreux font plus « oh-qu'il-est-beau-ce-minet », ou peut être une décision stratégique liée au fait que Disney a ruiné le potentiel sympathie de la gente siamoise dans La Belle et le Clochard, m'en fout. Ça a salopé ma lecture. Tantôt je voyais un grand félin beige, tantôt un minet gris, parfois un hybride ridicule. Je suis influençable. Le premier contact que j'ai avec un livre, femme superficielle que je suis, c'est sa couverture. Bref, cette petite crise passée, voyons voir ce roman.
Quand on annonce à Qwillerman, à sa moustache et à ses cravates à carreaux qu'il est promu rédacteur en chef d'un magasine de décoration intérieure, ça a l'air d'une blague. Voilà le journaliste jeté dans le monde des villas luxueuses, des décorateurs onctueux et des tissus couleur cerise-trop-cuite. Finalement, il aurait pu trouver cet univers raffiné confortable si la malchance ne s'acharnait pas. La maison apparaissant dans le premier magazine est cambriolée dans la nuit suivant le tirage et la femme du propriétaire retrouvée morte. Motif, le vol de la somptueuse collection de Jade de Mr Tait. Et ce n'est qu'un début. Il faudra toute la perspicacité de Qwillerman et de son chat télépathe pour comprendre que les plus jolies décorations peuvent cacher de mesquins petits secrets.
Détail impressionnant, l'auteur avait publié deux livres sur Jim Qwillerman et ses chats en 1966. En 1986, à l'âge de 70 ans, elle décide de reprendre la série et en a écrit depuis 28!!!
Une histoire est agréable, sans plus, à lire sur un transat en été avec un russe blanc.
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