J'avais déjà évoqué
Seishi Yokomizo ici. Deux autres romans sont publiés en français :
« La Hache, le Koto et le Chysanthème », « la
famille inugami » dans sa version cinématographique; et « la
ritournelle du démon ». Depuis je me demande s'il serait plus
rapide d'inonder de lettres toutes les maisons d'édition de
l'hexagone pour qu'ils traduisent la suite et s'il vaut mieux
directement apprendre le japonais.
On retrouve dans les deux
romans Kindaichi Kosuke et sa tignasse échevelée. Loin d'être le
super flic qui résout les affaires en une semaine; les meurtres
s'enchainent, le temps s'étire, les mois passent, toutes les
hypothèses sont envisagées, tournées et retournées dans tous les
sens. Les personnages et les atmosphères sont magnifiquement
dépeints. Yokomizo joue avec les fantômes, les croyances populaires
et les chansons oubliées, dans un Japon d'après guerre, tiraillé
entre modernité et tradition.
Dans la Hache, le Koto
(instrument de musique à corde pincé) et le chrysanthème, le
détective se retrouve mêlé à la succession de Inugami Sahee, un
industriel fortuné. Ces trois filles, issues de trois lits
différents, espèrent que leur fils unique héritera du formidable
empire industriel. Mais c'est sans compter l'étrange testament de
Sahee, propre à semer la zizanie entre ces femmes particulièrement
cruelles. Et Hoichiro, un jeune notaire qui supplie par lettre
Kindaichi de venir à Nazu pour démêler l'affaire, est le premier à
être assassiné.
La Ritournelle du démon est sans doute mon préféré. Kindaichi va se reposer dans des sources thermales au cœur des montagnes, dans le village d'Onikobe. Quand son vieil ami l'inspecteur lui conseille ces lieux sans prétention, ce n'est pas sans lui raconter l'étrange meurtre qui s'est déroulé 20 ans plutôt et non élucidé. Alors que la fête des morts se prépare au village, les fantômes du passé reviennent dans les montagnes et prennent pour cible les jolies jeunes filles du village.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire