dimanche 20 novembre 2011

La culture

Désemparée, je suis arrivée au Virgin des champs sans plus avoir de sf à me mettre sans la dent : fini Asimov, Zelazny, Holdstock, Simmons... Or ce magasin abrite un trésor au dernier étage : un vendeur passionné. Il m'oriente vers Iain Banks et son cycle de la Culture.


C'est du space opéra avec tous les ingrédients : vaisseaux spatiaux de tailles continentales; robots aux facultés démultipliées; races étranges qui se croisent aux confins des galaxies... La grande originalité du cycle est la civilisation imaginée avec beaucoup de détails par Banks. La Culture est une société qui dérive à bord de bâtiments aussi grands que des planètes, d'une tolérance sans limite; sans politique particulière, prise de pouvoirs, conflits, ou argent; où les êtres vivants, organiques ou mécanique, travaillent éventuellement pour le plaisir mais sans nécessité; le tout étant administré par les Mentaux, sorte de machines aux capacités de calcul infinies. Alors qu'elle dérive tranquillement dans l'univers, la Culture absorbe peu à peu d'autres sociétés, suffisamment ouvertes et évoluées. Dans le processus, la Culture fait intervenir son unité Contact, qui prépare le terrain et protège les secrets de la Culture. C'est là que le masque de société idéale laisse entrapercevoir un aspect plus cynique, où des drones légèrement psychopathes et des mercenaires peu scrupuleux infiltrent des mondes avec pour mission de les faire pencher «dans la bonne direction». Ce irrite les espèces les plus fières et belliqueuses et mène aux différentes évènements relatés dans chacun des 8 tomes du cycle.

Pour l'instant, je n'ai lu que le tome 1 (l'homme des jeux) et je suis dans le 3 (une sorte de guerre).

L'homme des jeux raconte comment un expert en jeux un peu blasé accepte d'intégrer Contact pour participer à un tournois dans l'empire d'Azad. Ces derniers ont eu le raffinement de créer le jeux le plus complexe jamais imaginer, tout en cultivant des mœurs sadiques. Le roman met en balance le champion de la culture, Gurgeh; et le monde d'Azad extrêmement hiérarchisé.

Une sorte de guerre adopte le point de vue d'un ennemi, un des derniers métamorphes, qui se range au coté des Idirans dans la guerre qu'il les oppose à la culture, et a pour mission de récupérer un Mental qui s'est échappé sur l'intouchable planète de morts.

Je suis un peu mitigée sur le cycle : le fond de l'histoire est fascinant, les scénarios bien pensés et les personnages intéressants; mais j'ai du mal avec le style assez lent de l'auteur. De plus, je n'arrive pas toujours à traduire ses descriptions en paysages mentaux et à me laisser emporter dans l'action. Çà vaut le coup d'essayer et de voir si la plume de l'auteur convient à sa sensibilité. Un grand avantage, il semble que chaque livre peut se lire indépendamment.

1 commentaire:

  1. Je viens de lire "L'homme des jeux", je me suis bien laissée prendre, comme tu dis, original et construit mais par contre j'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer l'univers du jeu et pas mal d'autres choses, je me demandais justement si l'auteur restait volontairement vague?!

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