vendredi 24 août 2012

Total Recall(s)







Total Recall…ça me rappelle vaguement un truc…un film de science-fiction des années 90, basé sur une nouvelle de Philip K. Dick…vrai souvenir, ou réminiscence implantée dans mon cerveau? Pour en avoir le cœur net, direction le ciné, pour voir Total Recall, mémoires programmées.



Ok ok, j'arrête de me trouver des excuses, j'adore les nouvelles de Dick, et je voulais voir ce que donnait ce reboot du film de 90, librement adapté de la même nouvelle (Souvenir à vendre), mais avec une histoire légèrement différente.

Pour faire bref, sur le film en lui-même : visuellement, il est très réussi, la première partie de l’histoire est bonne, le dernier tiers horrible. Les villes sont des merveilles de dédales tridimensionnels, dans lesquels on se laisse facilement porter par une action continue et des acteurs en grande forme. Malheureusement coté histoire, c’est comme si à chaque fois que le scénariste avait un choix à faire, son boss était passé et lui avait dit « n’oublie pas, t’as pas le droit de faire un bon film, ce serait pas cool de foutre la honte à tes potes scénaristes, après, les gens vont croire qu’ils peuvent s’attendre à autre chose que des scénarios tout pourris avec de belles images quand ils vont au cinéma ». Sans compter que toutes les lois de la physiques sont passées à la moulinette, c'est assez agaçant.

Du coup, ça donne un film avec un univers très beau, très immersif, mais où on passe son temps à se dire, « aaaahh, c’est dommage, on n’est pas passé loin d’un bon film ».

Dans la foulée on a revu le premier opus, histoire de faire des comparaisons intéressantes. Entre les films mais aussi entre les époques.
Malgré des différences de scénarios importantes (pas de voyage sur Mars, un tunnel qui traverse la Terre, genre EuroTunnel, mais entre Londres et Sidney…), on trouve de nombreuses répliques reprises telle qu'elle et des clins d'oeil au premier opus mais aussi à d'autres univers marquants de la SF comme Blade Runner. Graphiquement, les splendeures de la nouvelle moûture font prendre encore une génération à un film qui visuellement avait déjà assez mal vieilli, même si les décors en papier mâché qui s'effondrent autour de Schwarzenegger peuvent avoir leur petit charme suranné. 
Il est par contre intéressant de noter que l’évolution de la version 90 à la version actuelle suit la même tendance que les Batman et les James Bond. Un univers plus réaliste, douloureux et moins onirique. Ainsi, de même que James Bond manque de se faire émasculer, saigne, grogne et salit son smoking de nos jours, de même que Batman boite, ici, le héros prend super cher pendant le film Avant, c'était des giclées de ketchup sanguinolant qui faisaient rire, maintenant, ce sont des hématomes et des plaies qui font mal. Juste un exemple, la façon dont Quaid, le héros, se départit de son tracker: le dit tracker est caché dans son nez dans la version originale, dans sa main ici…je vous laisse imaginer la suite. 

Bref, Total Recall est un film de cinéma typique de son époque : plus physique, plus beau, mais scénaristiquement moins bien travaillé, un film pour lequel une projection cinéma apporte un plus esthétique par rapport à un visionnage sur son écran d’ordinateur. Un film, je le crains, qui présage du futur de ce qui sera disponible en salle.

PS: Chronique écrite à 2 paires de pattes (Crapoto+Pangoline)

1 commentaire:

  1. Tout à fait d'accords avec vous, les décors valent vraiment le détour mais le sénario!!...

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