jeudi 5 mai 2011

Pas de sushi? Tome II : quelques adresses parisiennes

En France, on peut à présent déguster des sushis ou des makis presque partout, selon des formules devenues hyper-stéréotypées. Les restaurateurs ne s'y trompent d'ailleurs pas, l'effet de nouveauté est passé. Pour attirer le chaland, les makis s'occidentalisent (le fameux california maki) ou se colorent (dragon maki). Alors, comment changer du sempiternel N12?
Voici une photo probablement intitulée Jackie Chan a un gros sushi! ok je sors
Dans les « bars tournants », on choisit ses sushi dans de petites assiettes qui circulent sur un tapis roulant, puis on empile les assiettes et on paye à la sortie. Le concept est ludique et permet au client de tester des sushi légèrement atypiques (au poulpe, à l'anguille, aux oeufs de lumps...). Hélas, celui que j'ai tenté, du coté de Montparnasse, n'était ni sensationnel pour la qualité des sushis ni original. Je ne le recommanderais pas particulièrement, si ce n'est pour ceux qui ont un gros appétit et aiment le concept « à volonté » (15 euros le midi).

Pour ce qui est de la cuisine japonaise, il est avisé de trainer du coté d'Opéra et de la rue Sainte-Anne. Chez Koba, 7 rue de la michaudière, est un petit restaurant qui ne paye pas de mine. Un peu sombre, pas hyper reluisant, l'ameublement est fait de bric et de broc : on a l'impression d'être au bled, version soleil levant. Mais premier bon signe : la moitié de la clientèle est japonaise. Et en effet, je me suis régalée. En dehors des habituels sushi ou unagi (anguilles délicieusement caramélisées), le menu dégustation peut satisfaire 2 petits appétits et surtout permet de s'initier à d'autres saveurs : tempuras, teriyaki... Je conseille également le poisson « mi-cuit » fondant et délicieux que je n'ai jamais retrouvé sur une autre carte et le calpico, sorte de petit lait légèrement acide et sucré qui change du traditionnel thé vert ou de l'Asahi.

Un peu plus loin on se rend chez Higuma, 32bis rue Sainte-Anne. Le restaurant se repère facilement à la queue perpétuelle de clients devant la vitrine. Ici pas de sushi, mais des ramens, des gyozas... Les ramen, des nouilles, en soupe ou sautées, font frétiller les papilles. Charme supplémentaire, elles sont préparées devant vous par des chefs aux airs imperturbables (comme tout bons Japonais). On peut y déguster ma madeleine de Proust nippone : l'oyakodon (qui pourrait se traduire approximativement par "toute la famille est dans le plat", rapport au fait qu'on y retrouve du poulet et des œufs) -une très bonne amie japonaise m'avait fait ce plat un soir où elle souhaitait me faire découvrir la cuisine de son pays- mais également d'autres plats typiques comme du tofu et du bœuf haché au piment... Une fois qu'on a réussi à alpaguer une table, c'est bon et c'est pas cher! (rem, la photo est tirée de ce chouette blog dédié à la cuisine japonaise).

En descendant vers le Louvre, on peut enfin s'arrêter dans un bistrot japonais : le Izakaya Issé. Si les formules sont peu nombreuses le midi (boeuf, saumon ou unagi, le jour où nous y sommes allés), la cuisine est plus fine et goûteuse que dans la plupart des restaurants japonais. De plus, ma portion d'unagi était plus imposante que d'ordinaire. Résultat des courses, les papilles sont au VIIème ciel pour 2 euros de plus que dans un japonais classique (compter à partir de 12 euro le menu à midi). Mais le grand plus de cet endroit c'est qu'il propose une quantité absolument dingue de saké! Pour en savoir un peu plus: http://workshop-isse-paris.blogspot.com/
Sur ce, Itadakimasu!

2 commentaires:

  1. Yumi!!
    Mais contrairement à ce que tu dis, on ne trouve pas encore de restos japonnais partout... En effet, par chez nous difficile de trouver des plats japonais ou bien ils n'en ont que le nom et pas vraiment le goût.
    Sinon, pour la petite anecdote, on a mangé dans un petit restaurant entre Bayonne et Biarritz très hétéroclyte, ils font de la cuisine des îles, japonnaise, espagnole... et entre autre des sushis desserts. Intriguée, j'ai goûté, en fait ce sont des framboises entourée de riz au lait lui-même entouré de fines lamelle de chocolat, le tout reposant sur de la crème anglaise. Pas très japonais mais joli et pas mauvais du tout!

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  2. çà m'a l'air pas mal dis moi. La cuisine japonaise se prete bien à la cuisine fusion. Il parait qu'à Hawai (beaucoup d'immigration japonaise) les sushi sont exceptionnels et très colorés :)

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