mercredi 27 juillet 2011

No one knows about the persian cats.


Les chats persans sont parmi les plus chers et les plus prisés au monde. Pourtant, en Iran, dont ils sont originaires, ils sont considérés comme impurs par le régime islamiste et confinés à l'intérieur des maisons. De même qu'une jeune génération de musiciens. C'est le parallèle pertinent que fait Baham Gobadi dans son film, dont le titre français est « les chats persans ».

Ashkan et Negar sont deux jeunes musiciens qui, une fois sortis de prison, décident de partir d'Iran pour pouvoir librement s'exprimer. Pour cela, ils doivent monter un groupe, récupérer des visas et des passeports, réunir de l'argent. Les suivre dans ces quêtes au travers de Téhéran nous donne l'occasion de croiser une scène musicale underground (littéralement), de nous faufiler dans les studio d'enregistrements clandestins et de croiser toute une série de personnages haut-en-couleurs. Le film montre l'espoir de cette génération courageuse et passionnée; mais également l'urgence et l'angoisse de leur situation.
Le film lui même a été tourné sans autorisation, en 17 jours; la plupart des acteurs y jouent leur propre rôle, en commençant par les protagonistes principaux (qui forment le groupe « take it easy hospital »). Il a reçu le prix « un certain regard » du festival de Cannes, en 2009. J'ai vraiment aimé ce film poignant, drôle, intéressant, à la fois musical et politique.

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