vendredi 11 février 2011

The green hornet


Haaa.... Gondry, Michel Gondry

Rares sont les réalisateurs qui m'auront vraiment fait rêver avec juste du rêve et des belles histoires, je sais, là, comme ça, à dire ça a l'air bête et pourtant lui, il sait le faire et ce n'est pas une mince affaire...
Après des tétrachiés de clip de musique, il a offert au cinéma certaines de ces histoires les plus drôles et touchantes telle que Human nature, Be kind rewind et le génial Eternal shunshine of the spotless mind, maintenant il s'attaque a un discret monument de culture américaine: "the green hornet" (ou "le frelon vert" pour les Toubonistes).

Superhéros plus vieux que Batman et Superman, qui est à la culture du vigilante ce que le silex est au feux de camp (ie un élément fondateur) parcourant la nuit dans sa voiture surarmée, et accompagné d'un sidekick (un acolyte) qui est une bête en art martiaux, le bien nommé parcequesinonilvouscollevotrerace "Kato".

Pour l'anecdote, tout cela a commencé en feuilleton radiophonique puis a été repris en serie télé avec en autre dans le role de "Kato": Bruce Lee. A l'époque, le petit dragon faisait ce role pour se faire connaitre à Hollywood en attendant que son projet perso de série voie le jour, une idée qui lui trottait dans la tête, ça parlait d'un ancien moine Shaolin qui errait dans le monde (et surtout au farwest) depuis qu'il s'était fait bannir, et pas de bol pour Bruce, le concept fut gardé mais pas lui pour le rôle, jugé peut-être trop "chinois" pour le public américain de l'époque?
On lui préféra un jeune homme qui était une valeur sûr et montante de l'époque, un certain... David Carradine.
Comment? Le nom de la serie? "Kung fu"...

Mais revenons aux aventures de notre hyménoptère qui n'a d'écolo que la couleur...

A l'image d'un Batman begins, cette aventure grand écran nous raconte la genèse de ce héros: on y découvre un homme qui ne sait pas ce qu'il veut faire de sa vie et essaye de noyer son désarroi profond dans les fêtes, l'alcool et les rencontres torrides sans lendemain (les trois en même tant bien sur, histoire de pas bouder son plaisir). Et cela au grand désespoir de son père, journaliste intègre et patron du derniers grand quotidien indépendant de Los Angeles, voyant sont fils remplir les pages people de toute la presse locale, et c'est à la suite de la mort subite de ce grand journaliste et à la volonté du fils de faire un dernier pied de nez à son père que tout bascule et qu'il se trouve un but: justicier...

En dire en plus serait vous raconter toute l'intrigue et peut-être vous économiser 10 euros de ciné, ce que je n'ai pas envie de vous faire faire. Je vais donc vous parler de toute les raisons qui font qu'il faut aller voir ce film. On retrouve dedans les petites perles de non-sens qui font le charme de Michel Gondry et que l'on accepte parce que tellement biens amenées... elles s'intègrent à l'histoire et participent à nous faire rire sans truster le film.
Gondry nous sert ici l'histoire d'un rêve de gosse qui devient réalité grâce aux opportunités qui se présentent à notre héros malheureux et un peu branleur de première quand même. Confronté au monde qui l'entoure, il fait ce qu'il peut et heureusement qu'il a Kato avec lui sinon ça finirait vite.
Les ressorts et interactions comiques sont comme le plus souvent impeccable (comme avec tout les films de Gondry [note pour plus tard: réfléchir à élever un autel en son nom?]).
On sent la générosité du film et des acteurs qui, pour quelques-un, à certains moments, en font un peu trop quand même (notamment Seth Rogen et Cameron Diaz), mais heureusement ils sont pondérés par l'attitude plus pince-sans-rire des autres acteurs qui sont impeccables (mention spécial pour Jay Chou qui joue Kato,Tom Wilkinson parfait qui joue le père du frelon vert, et le génial Christoph Waltz qui joue le méchant complètement psychopathe au nom imprononçable).

Les scènes d'actions sont bien rythmées et certaines bien trouvées même (tout en gardant la touche Gondry, ce qui est fort), ça se poursuit, ça défouraille, ça vanne entre deux,trois scènes comiques ou plus classiques. Seul problème a ce tableau: la 3D.
Utilisée de façon tellement anecdotique que l'idée d'avoir déboursé trois euros de plus pour rien m'a un peu hérissé le poil, quatre effets 3D sur deux heures on se demande si c'était vraiment nécessaire, surtout qu'ils n'apportent rien au film. Dans une production qui a été conçue avec, dès le début, une vision 3D ,je ne dis pas, mais ici on sent, comme dans la plupart des cas où la 3D est rajoutée après le tournage, que ce n'est ici que pour le buzz et pour saler la note à l'achat du ticket de ciné...
Bien dommage que le réalisateur ait concédé cela aux studios hollywoodiens, le film perd en qualité à cause de cela.

Verdict: une valeur sure, un film de superhéros un peu loufoque, humain et au final très attachant. Evitez les version 3D qui n'apportent pas de valeur ajoutée selon moi. Un divertissement agréable qui vaut la peine d'être vu sur grand écran!

Pour finir avec le sourire: une petite vidéo!

2 commentaires:

  1. Je n'avais pas envie d'aller le voir (alors que je suis une inconditionnelle de Gondry), tu as changé mon fusil d'épaule. J'avoue, béotienne que je suis, que je n'avais jamais entendu parlé du frelon vert. Les auteurs de comics font exprès de choisir des bestioles qui effraient les petites filles dans les cours de récrée : frelons, chauve souris, araignée, il manque un super héros prof de math et tout le monde y est. J'aimerai bien mettre la main sur leurs psychanalystes. Comme la 3D vaut pas le coup, j'attendrai que l'opus sorte en DVD. Biz

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  2. Les MythBusters (S08E28) ont testé la faisabilité de
    1) sortir d'une voiture enterrée, le remblais étant recouvert du bulldozer->Pas possible
    2) couper une voiture en 2 avec un ascenseur, même criblée de balles -> Pas possible
    3) conduire avec la moitié avant de la dite voiture-> possible, mais ça implique que le réservoir soit à l'avant aussi, et pas à l'arrière.

    Crapoto

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